mardi 17 mars 2009

Yvonne, princesse de Bourgogne : au-delà des clichés

J'ai toujours beaucoup de réticences à participer à une "première" d'un spectacle dont les artisans me sont proches. Peur de n'avoir pas de plaisir, pas d'émotion, donc rien à dire d'agréable à la fin de la représentation, sinon en étant complaisant. Pourtant, j'avais noté depuis longtemps le rendez-vous que mon amie Carole Lorang (très jeune metteure en scène luxembourgeoise) m'avait fixé pour la création de Yvonne, princesse de Bourgogne, un projet sur lequel elle travaille depuis des mois. Je me suis donc retrouvé ce mardi dans l'impressionnant Grand Théâtre de Luxembourg. Première agréable surprise : une autre connaissance précieuse, le journaliste Stéphane Gilbard, accueille le public pour remettre le spectacle dans son contexte, situer Vitold Gombrowicz, etc. Une belle initiative suivie par une trentaine de personnes de tous âges.
Et puis vient le spectacle. Lumineux, inventif, d'une belle maturité, avec deux générations de comédiens qui s'entrecroisent pour donner toute sa puissance à la pièce... et aussi son actualité étonnante. J'avais relu le texte... et j'attendais la quatrième partie avec anxiété car elle "n'en finit plus de finir". Ici, on a fait des choix et dans la traduction-adaptation et dans la mise en scène. Le propos n'en est que plus fort sous une couche d'humour efficace.
(Photo Vincent Tordjman)
Dans la salle un mélange à peu près égal entre du "public de première" et de grands adolescents. Pourtant, une seule et belle écoute se terminant par des salves d'applaudissements qui n'ont rien de "fabriqués". Bravo Carole et son équipe... et quel plaisir de retrouver sur scène d'autres jeunes amis (Jérôme Varanfrain et Bach-lan Lê-bà Thi) aux côtés de ces vieilles connaissances que sont François Sikivie et Bernard Graczyk.
Il reste seulement deux jours à Luxembourg pour voir le spectacle... qui partira ensuite pour cinq représentations à Nancy.

Aucun commentaire: