mercredi 2 juin 2010

De retour au festival de SIBIU, presqu'une tradition

J'aime cette petite ville de Sibiu (avec ses toits qui vous surveillent de leurs yeux bienveillants) et son festival. Sinon, comment justifier le fait que j'y reviens régulièrement depuis plus de dix ans ?

Le petit centre-ville vit à l'heure du festival. On y croise des fanfares, du théâtre de rue, des statues vivantes... à la grande joie des promeneurs.

Mais il y bien sûr aussi de nombreux spectacles en salle, notamment dans le coeur du festival : le Théâtre Randu Stanca, lieu de confluence des festivaliers.
J'y ai vu, hier, mon premier spectacle : Les Bacchantes, d'après Euripides, dans une version revue et corrigée par Mihai Maniutiu. C'est étrange, violent, tonitruant... à un point tel que la barrière du son, fort et omniprésent, empêche (du moins en ce qui me concerne) toute vraie émotion. Et pourtant, j'ai le sentiment que je me laisserais tenter si le grillage de fer n'était pas redoublé par ce volume sonore qui impose une mise à distance "physique" peu propice à se laisser emporter par la fougue du jeu et la force des images.

J'ai aussi vu un sympathique spectacle de théâtre-danse par des jeunes Israéliens. C'est bien ficelé, sans originalité particulière, mais dans un beau mélange de danse traditionnelle et de figures plus "modernes". Un peu d'humour, une histoire dont on comprend l'essentiel : de quoi enthousiasmer les jeunes roumains présents dans la salle. Ce n'est déjà pas mal.

De quoi aussi prendre une photo que les réalistes appelleront "floue" et que les branchés considèreront comme "artistique".

Aucun commentaire: