Le programme de ce samedi commençait par la lecture d'une nouvelle pièce de Pascal Brullemans, VIPERINE, dont j'avais déjà entendu une première mouture à Reims lors de sa résidence de printemps. Elle nous parle (avec intelligence et sensibilité) des contrariétés (et initiatives) d'une fillette confrontée à la mort de sa soeur et à son envahissant souvenir derrière lequel elle s'efface presque aux yeux de ses parents. Malgré le thème dramatique, rien de morbide ici grâce à la plume alerte de Pascal. J'aurai grand plaisir à lire la version finale qui ne devrait plus tarder, si j'ai bien compris. A rapprocher, par son thème, de DEBOUT ! de Stéphanie Mangez, que nous venons de publier.
Mais la journée était surtout consacrée aux invités français. Ce focus est destiné à mieux faire connaissance avec quelques auteurs déjà reconnus en Europe mais jamais joués au Québec. Ainsi, David Lescot, dont on sait le récent succès remarquable de LA COMMISSION CENTRALE DE L'ENFANCE, a été présenté à travers une autre pièce, UN HOMME EN FAILLITE. Une lecture énergique et sans doute décisive pour ceux qui voient pour cette pièce a un avenir au Québec.
Deuxième temps de ce focus sur la France : un coup de projecteur sur les initiatives originales et intéressantes de "La coopérative d'écriture" portée notamment par les deux auteurs lus.
Dernier volet : plus de deux heures de lecture pour A L'OUEST, de Nathalie Fillion, auteure déjà publiée précédemment aux éditions Lansman. Une impressionnante volée de (bons) comédiens a donné vie à cette "saga familiale concentrée" qui mêle émotion et humour, sur fond de famille disloquée et recomposée, de crise boursière, de maladie d'Alzheimer... mais aussi d'amour sincère et de générosité, ce qui enlève tout manichéisme à la pièce. Une belle découverte pour moi, même si la toute fin m'a semblé un peu moins convaincante. Mais peut-être était-ce la fatigue ou une baisse de régime des lecteurs...
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