samedi 12 mars 2011

Le mot "bagne" n'a jamais eu bonne presse. Surtout quand on pense qu'à côté des criminels avérés, on expédiait loin de l'Hexagone ceux qui dérangeaient un peu trop, notamment les condamnés politiques. Par les conditions "naturelles" mais aussi par l'acharnement des gardiens, les conditions de vie - ici en Guyane comme sans doute un peu partout ailleurs - donnaient peu de chances aux prisonniers de s'en sortir vivant. N'a-t-on pas affublé le bagne du doux nom de "guillotine sèche".
Etre à deux encablures de la maison où l'on a enfermé Dreyfus, injustement condamné et à qui on refusait même le plaisir de voir la mer en barrant sa fenêtre d'un mur, ça m'a, je l'avoue, profondément troublé. Et la chanson de Duteil m'a trotté dans la tête toute la journée.


Je suis un peu ce frère
Qui remue les montagnes
Lorsque tu désespères
Dans ton île en Guyane

Et je souffre avec toi
Des fers que l'on t'a mis
Pour écraser ton âme
Et pour briser ta vie


 
Merci à Valérie de m'y avoir emmené.

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