samedi 17 septembre 2011

LES TRANSATLANTIQUES, le jour J

Depuis une semaine, les trois équipes de comédiens, formées autour d'un texte européen font l'objet d'ateliers de mise en lecture dans le cadre de l'opération LES TRANSATLANTIQUES voulue par le festival Zones Théâtrales, les Francophonies en Limousin et le CED-WB en Communauté française de Belgique, avec le soutien de la CITF. Ce samedi, c'était le jour J de la présentation publique des lectures.

La première équipe, menée par Annick Besanger, metteuse en scène française a investi la pièce PERMAFROST de l'auteur d'origine portugaise mais vivant en Belgique Manuel Antonio Pereira. Danielle Le Saux-Farmer, Charles Rose, Annick Léger, Richard Léger et Yves Turbide ont donné à entendre, en donnant voix aux personnages singuliers, le propos fort de cette oeuvre qui développe davantage une atmosphère qu'un récit linéaire.

Le deuxième groupe, composé de Marie-Eve Fortier, Pierre Antoine Lafond Simard, Joëlle Bourdon et Gabriel Robichaud, avait comme mission de présenter au public une pièce encore inachevée de l'auteur haïtien Guy Régis Jr sous la direction de Catherine Boskowitz : EXPERIMENTALE BETTY. La découverte de l'écriture éclatée et référentielle de ce jeune écrivain posa plus d'un problème à l'équipe, qui a pourtant relevé le défi avec brio. Confrontés à des niveaux de langages multiples et très différents de ce qu'ils pratiquent d'habitude, ainsi qu'à des références bibliques peu courantes, les comédiens se sont investis à fond et ont réussi le pari de toucher et d'interpeller le public.



Enfin le troisième groupe, dirigé par la jeune auteure et metteuse en scène belge Céline Delbecq, avait pour mission de faire passer l'Atlatique à la pièce HETRE. Avec ses deux comédiennes Geneviève Couture et Caroline Sheehy, elle a décidé de donner à ses personnages une couleur "nord-américaine" en demandant aux actrices de garder leur accent naturel et en procédant à quelques adaptations du texte pour le transplanter de Bruxelles à Montréal. Un "aménagement" très réussi, même si certains intervenants dans la discussion auraient préféré entendre la version originale.


Après chaque lecture, j'ai animé un bref entretien sur le travail au sein des équipes, sur la perception du texte par les comédiens, etc. A l'issue de la troisième lecture, un débat plus large a été amorcé sur la langue, les propos, les structures linguistiques, la forme, etc. Bref les obstacles qui font que peu de textes passent l'Atlantique et sont montés, dans un sens comme dans l'autre. Un débat trop court hélas car c'est au moment de devoir conclure que la discussion entrait dans le vif du sujet. Elle se poursuivra donc à Limoges lors de la deuxième phase de l'opération.

En fin de soirée, le "party de clôture" a permis d'abord de se plonger dans un bar à bonbons dignes des contes de fée... avant que cette remarquable semaine se termine et humour et en chanson, comme elle avait commencé.


 



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