Dernière, ce samedi aux Riches-Claires, du spectacle DIOTIME ET LES LIONS d'après le texte de Henry Bauchau. Oups, j'ai failli le manquer. Et je l'aurais regretté.
Stéphanie Van Vyve porte son personnage avec une telle simplicité et une telle efficacité qu'on finit par confondre la narratrice et son héroïne. L'histoire lui colle à la peau. Pourtant, qu'on ne s'y trompe pas : il y a, sous les mots qui racontent, un investissement physique discret mais combien efficace, faisant revivre à la fois la fougue et la témérité de la jeune Diotime qui impose une présence féminine au coeur du cénacle des hommes. Affrontement de deux sociétés - celle des hommes et celle des lions - liées par des rites séculaires et des règles qu'il faut bien du courage pour enfreindre. Surtout quand on se retrouve face à l'épreuve du choix ultime de l'amour et la tradition.
La présence d'un danseur, spécialiste du théâtre du geste (Ozan Aksoyek), favorise le glissement soudain de la voix au corps pour continuer à dire et à raconter. A deux, ils trouvent, le temps d'une pause dans le récit, une autre écriture tout aussi habile pour entraîner le public au plus profond du drame qui se noue et se déjoue.
Je connaissais bien le texte. J'ai eu l'impression de le redécouvrir, encore et toujours, grâce à ton talent, chère Stéphanie, et à celui de ton complice. Merci pour cette belle soirée et bon vent au spectacle !
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