On me demande pourquoi je ne participe pas au colloque organisé durant le MASA sur le théâtre africain au féminin. Ma réponse est claire. J'ai été invité à répondre à une appel à communications. Je ne l'ai pas fait alors que je "baigne" effectivement dans le théâtre africain depuis près de 30 ans. Pour une raison très simple : je trouve fort interpellant que des participants se voient offrir déplacement à Abidjan, logement et défraiements pour 10 minutes d'intervention dans ce cadre. Un simple calcul du temps disponible pour chaque thème par rapport au nombre d'intervenants est édifiant !
Le théâtre africain a certes besoin de soutiens culturels extérieurs - et je ne nie pas du tout l'intérêt d'envoyer des intellectuels francophones sur place pour débattre, former, échanger, encourager - mais il est évident que ceux qui portent ce théâtre manquent surtout cruellement des moyens élémentaires pour développer leur travail de création et de diffusion. Entre me déplacer pour lire 10 minutes un résumé de ma communication dans le cadre d'un colloque de plus et consacrer l'argent et l'énergie soit à publier de nouveaux textes africains, soit à participer à une vraie mission où ma présence sera rentabilisée par ce que je pourrai apporter durant tout mon séjour, il n'y a pas photo !
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