samedi 19 décembre 2009

Deux grandes rencontres et la remise des Prix

L'occasion était trop belle évidemment pour ne pas profiter de la présence de représentants du théâtre venus de nombreux pays africains pour fêter une personnalité encore vivante - les organisateurs insistent sur cette dimension en regrettant que trop souvent on attend leur mort pour remercier ceux qui oeuvrent en ce sens - qui a, dans son parcours et ses initiatives, tenté de valoriser le théâtre africain dans et hors de ses frontières.

En 2008, c'était l'amie Monique Blin qui avait bénéficié de cet honneur bien mérité. En 2009, le Burkinabé Jean-Pierre Guigané a été choisi et aurait dû être présent pour recevoir l'hommage de ses pairs. Des problèmes d'avion ne lui ont pas permis de rejoindre Porto Novo à temps. Dommage. C'est donc sans lui que ses collègues, élèves et amis ont mis en évidence les traits qui le caractérisent.


Pour ma part, j'ai insisté sur les nombreuses facettes de ce véritable personnage (au sens le plus positif du terme) capable de révéler de multiples visages en fonction du cadre et des circonstances. Car il peut être à la fois érudit et espiègle, conteur fascinant, pédagogue averti, botteur de fesses, provocateur jubilatoire, catalyseur d'énergie, jeteur de pavés dans les mares de l'ennui, etc.


Après cette belle rencontre - vraiment regrettable que Jean-Pierre n'ait pu entendre tout ce qui s'est dit sur lui avec humour, respect et tendresse -, une autre réunion m'a permis durant deux longues heures à la fois de parler de mon travail éditorial, de souligner la créativité des auteurs belges (et plus généralement des artistes théâtraux et coproducteurs de chez nous), de détailler quelques initiatives de l'association Promotion Théâtre en matière de théâtre-éducation (ce qui intéresse beaucoup le milieu africain aujourd'hui)  et de promouvoir les actions de la Commission internationale du Théâtre francophone (CITF).

Enfin est venue l'heure de la délibération du jury...


...suivie de la remise des récompenses haute en couleur et en cérémonial.




Décidément, les organisateurs n'avaient pas fait les choses à moitié. En fin de cérémonie, ils ont annoncé le nom de celui à qui sera rendu hommage en 2010 à Libreville au Gabon, à savoir... un certain Emile Lansman, éditeur théâtral de son état et ancien président de la CITF.  Un éditeur qui a par ailleurs découvert avec étonnement que pas mal des textes qu'il publiait étaient montés en Afrique sans qu'il ne le sache, comme ci-dessous LE SECRET DE LA DUNE de Boubacar Diallo dont un extrait était présenté en intermède de la remise des prix.

Tant pis pour les droits d'auteur... c'est une agréable surprise quand même !

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