samedi 26 mai 2012

Clara Furey a bien un talent fou !

Le 25 septembre 2010, après avoir vu POESIE, SANDWICHES ET AUTRES SOIRS QUI PENCHENT, une "stonerie poétique" de Loui Maufette (Québec) avec une vingtaine de comédiens de tous âges, j'écrivais sur ce blog...
Un aveu : pendant tout le spectacle, mon oeil a été attiré par une des plus jeunes interprètes. Par sa voix lors d'une des rares chansons proposées, par la grâce et la force de son jeu et de ses déplacements, par sa capacité à habiter les textes qui lui étaient confiés...  Renseignement pris, Clara Furey - jeune comédienne, danseuse, chanteuse, pianiste, est considérée comme l'un des fers de lance de la relève québécoise dans le domaine de la danse, tout en préparant un spectacle de chansons et un CD (pour dans pas longtemps, m'a-t-elle confié). Si j'avais quelques kopecs à parier, je les miserais certainement sur son avenir artistique... tout en me réjouissant d'avoir encore l'oeil capable de repérer en quelques instants, dans une telle bande de comédiens dont pas mal ont du talent intrinsèque, ce type de petites perles qui représente l'avenir de la création.

Je ne m'étais pas trompé. Elle en a fait, du chemin... pour se retrouver aujourd'hui sur la scène de l'Agora de la danse avec un nouveau spectacle : CHUTES INCANDESCENTES en compagnie du chorégraphe Benoît Lachambre. 
Travail original, exigeant, envoûtant, déroutant aussi, où elle donne - avec son partenaire - un bel étalage de tout son talent aux dimensions multiples. Son corps élastique, sa voix au registre impressionnant, sa capacité à marteler le piano dans les positions les plus incongrues... ne sont finalement que des outils au service d'une émotion qui rayonne de scène en scène, jusqu'au final aussi puissant qu'évident. 
Reste que l'on sent encore trop les coutures de cette nouvelle création qui a parfois tendance a explorer des sentiers "prise de tête torturée" un peu exaspérants. Quelques carences aussi, me semble-t-il, sur le plan de l'écriture globale notamment dans les liens entre deux scènes, sans parler de cette invraisemblable négligence esthétique des fils de micros qui pendouillent sur un corps mis à nu dans une recherche plastique intéressante ? 
Ce qui sera vite oublié pour ne garder que l'heureux souvenir d'un talentueux duo.

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