LETELLIER-DANIS, deux créateurs faits pour se rencontrer. Et le résultat est captivant.

Journée un peu plus calme aujourd'hui. J'en ai profité pour visiter les stands à CINARS et planifier quelques rencontres portant sur des projets autour d'autres festivals en Europe.

Ai assisté au spectacle TETE DE VIOLON du Moulin à musique. Pas très convaincu que cette prestation (sympathique au demeurant) aura des chances de captiver longtemps des jeunes à partir de 4 ans, comme annoncé...

Plus tard, j'ai (enfin) vu LA SCAPHANDRIERE, mis en scène par Olivier Letellier sur un texte de Daniel Danis. Un spectacle envoûtant porté par un seul comédien qui joue tous les rôles et raconte l'histoire, juste aidé de temps à autre par quelques phrases projetées. Elles prennent alors une importance capitale dans l'émotion et la distance qui s'installe. La fable brasse pas mal de thématiques sociales, mais échappe à tout réalisme au premier degré. Malgré les malheurs qui s'abattent sur cette famille pauvre, le spectacle est (autant qu'il se peut) léger, et poétique ; l'esthétique fait appel à des petites touches technologiques qui font sens. Rien de gratuit. Finalement, on reste dans le conte traditionnel théâtralisé, mais en le conviant à entrer dans le XXIe siècle. Et le résultat est à la hauteur des ambitions.

Ah oui, j'ai eu le plaisir de rencontrer, après ce spectacle, l'équipe belge (Barakha et Fastabl) qui va présenter HISTOIRES POUR FAIRE DES CAUCHEMARS d'Etienne Lepage dans quelques jours. On croise les doigts.