lundi 12 novembre 2012

Nouvel honneur pour Larry Tremblay et gros coup de coeur pour VARIATIONS S !

Après avoir remporté le Prix SACD 2012 de la Dramaturgie francophone, Larry Tremblay, publié chez Lansman, vient de recevoir ce lundi soir à la Place des Arts à Montréal, le Prix Michel Tremblay remis par la Fondation du CEAD pour sa pièce CANTATE DE GUERRE

J'ai profité de ma présence à Montréal pour assister à la proclamation de ces résultats et encourager mes auteurs. 

Petite pensée pour Geneviève Billette qui était nominée pour le même prix et pour le Prix Louise LaHaye et qui n'a remporté ni l'un ni l'autre, ce qui n'enlève rien à l'intérêt de sa pièce LES OURS DORMENT ENFIN qui a obtenu le premier Prix Annick Lansman, faut-il le rappeler.

En soirée, dans le cadre du Off Cinars, je suis allé voir VARIATIONS S. J'attendais beaucoup de ce spectacle de danse pour tous, après avoir vu GOLD. Je n'ai pas été déçu. Quelle énergie ! Quelle performance ! Et surtout quel beau partage avec le public qui se laisse aller pendant une heure au rythme endiablé qu'on lui impose sans se poser de question ni tenter la moindre résistance. Ces jeunes danseurs de la compagnie CAS PUBLIC, sous la direction d'Hélène Blackburn, font montre d'une grande maîtrise tout à la fois des références classiques de leur art et des audaces du contemporain. Alternant les solos, duos et mouvements collectifs, ils nous racontent mille histoires fugaces, que chacun pourra interpréter à sa manière. La musique de Stravinsky, échantillonnée, mixée, couplée à des grincements de vieux phonos, sert de toile de fond à une revisite de quelques grandes moments du Sacre du Printemps, mêlant à un humour un peu détaché (dans le jeu et dans la projection des "pensées" du maître et de ses contemporains) une pointe d'érotisme fugace mais omniprésent.

Bon OK, les puristes grinceront des dents face au traitement que fait subir un DJ à la musique de Stravinsky. Et l'on trouvera sans doute ça et là une petite longueur, une pointe de systématisme ou de redondance. Moi, j'ai vite oublié tout cela pour me laisser porter par l'énergie et la puissance de ce spectacle qui peut convenir à tous, fanas ou non de la danse, à partir de 9/10 ans. Un bel exemple de production transgénérationnelle.

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