mardi 13 novembre 2012

De Camille Brunelle à Virginie Brunelle !

Ai choisi d'assister, dans le cadre du off Cinars à une séance de travail de Claude Poissant sur un texte d'un jeune dramaturge, Guillaume Corbeil. J'aime en général les mises en scène de Claude, que je connais depuis pas mal d'années. Ici, il s'agit pour lui, avec cinq jeunes comédiens, de créer CINQ VISAGES POUR CAMILLE BRUNELLE, un texte fort, éclaté, impressionniste d'une certaine manière, qui aborde l'image qu'on (se) donne de soi à travers les nouveaux réseaux sociaux. Et la désagrégation interne des individus qui voient leur propre image s'échapper à leur contrôle dans une sorte de schizophrénie dont ils sont plus ou moins conscients. Il reste du boulot, le spectacle sera sans doute sur le fil du rasoir. Mais ce que j'ai vu me donne en tout cas une furieuse envie de voir la production du 26 février au 23 mars à l'Espace Go.


Ai ensuite assisté (à l'hôtel de ville de Montréal puis au Monument National) à l'ouverture officielle du CINARS par Alain Paré, directeur (qui était mon invité lors d'un APERO d'EMILE&CIE cet été à Avignon) ainsi que d'autres personnalités. On a également procédé à un hommage appuyé à Suzanne Lebeau (à qui nous consacrerons un "Chemin des passions" en 2013) et à une remise de prix à la compagnie La la la Human Steps.


Enfin, j'ai pu assister au spectacle d'ouverture confié cette année - il faut l'oser - à une toute jeune chorégraphe, Virginie Brunelle. Retenez bien ce nom : il va sans doute bientôt résonner dans le milieu de la danse internationale. Son COMPLEXE DES GENRES est tout simplement bluffant et laisse peu de place aux concessions : hommes et femmes, à la recherche de leur identité, se lancent dans une quête obsédante dont ils ne sortiront pas indemnes. Une impressionnante entrée en matière, un découpage alternant les genres, une fausse symétrie qui se déglingue rapidement, une large panoplie de pas et de gestes, une musique anticipant le mouvement, de grands moments d'émotion... et surtout une direction d'acteurs-danseurs qui ne laisse rien au hasard. Elle sent bon la rigueur de chaque instant. Bon, il y a bien ce qui m'a semblé l'une ou l'autre longueur dont on pourrait se passer, quelques redites dans le mouvements et figures... Mais, dans l'ensemble, il s'agit de la mise en lumière d'une chorégraphe qui, avec son équipe, s'affirme déjà comme incontournable.


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