jeudi 7 février 2013

STOP, COUP DE COEUR : VORTEX !



MOMIX. Jeudi 8 février. 9h30. STEREOPTIK par la compagnie éponyme. Un écran, une grande console de création graphique, une station de percussions et autres instruments détournés... Il n'en faut pas plus pour proposer un spectacle original, centré sur la collision entre l'image et le son. Aux commandes, deux touches-à-tout du graphisme doté d'un sérieux sens créatif. Pendant près d'une heure, ils propsent en direct des petites et grandes histoires étranges et insolites. On pourrait vite s'ennuyer mais ce n'est pas le cas car les deux compères savent varier leurs techniques dans une sorte de progression qui tient à haleine les jeunes et les adultes. 

Après le spectacle, j'ai animé une rencontre avec des étudiants d'un lycée de Kingersheim. Ils avaient manifestement beaucoup apprécié le spectacle et étaient heureux de le faire savoir aux deux artistes, qui ont par ailleurs détaillé leur parcours et parlé de leurs envies à travers une telle performance qui les entraîne aujourd'hui aux quatre coins du monde.

La journaliste de L'ALSACE était présente au cours de cette rencontre. Nous avons pas mal échangé ensuite sur le festival, sur les axes de travail de l'association EMILE&CIE, etc. Un "papier" est prévu dans le journal demain. Chouette !

14h30. C'EST TRES BIEN par Tartine Reverdy. Des mélodies entraînantes, des paroles teintées d'une belle folie, trois interprètes plutôt déjantés... ce spectacle de chanson balance plutôt bien et entraîne dans son sillage un public partiellement conquis d'avance grâce aux interventions préalables en classe. Rien de mauvais goût, une belle récupération de la salle quand les enthousiasmes se font trop envahissants... finalement, le projet est mené à bien, sans prétention excessive. C'est donc... très bien et on peut le chanter en choeur.

16h00. Plusieurs rencontres professionnelles informelles avec d'autres participants au festival. 

19h00. VORTEX, par Phial Ménard / Cie Non Nova. Coup de coeur !!! Cela commence presque que comme un exercice léger et original : des sacs plastique, découpés et collés à la hâte, dansent dans les airs comme des petits personnages étranges et sympathiques. Le tout sur la musique de L'après-midi d'un foehn. Voir
Cette première partie constitue d'ailleurs un spectacle en soi offert aux plus petits.

Et puis le ton change, la musique aussi. S'engage alors le combat qu'un étrange personnage se livre à lui-même. Il se dégage de sa peau noire, dans la douleur, et est loin d'en avoir fini avec elle une fois qu'elle a pris son autonomie. Il libère ensuite tout ce qu'il porte de noir en lui depuis une éternité. Reste alors à faire table-rase et à couper le cordon ombilical pour replonger dans la matrice et s'accorder une deuxième naissance qui assume complètement son "a-normalité".

C'est beau, dense, fort, violent, lent aussi, donnant à chacun le temps de replonger en soi, non pas à la quête d'un sens précis mais bien à la recherche de l'émotion première que ce spectacle reconvoque. 
Je suis sorti profondément bouleversé... au point d'éviter le resto qui nous attendait. C'est dire...
Ah oui, vous ai-je dit que l'artiste sait de quoi il parle quand il évoque la transformation d'un corps qui souhaite abandonner son enveloppe première pour renaître à la vie sous une autre apparence ?

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