mercredi 6 février 2013

De Sidonie Koulleure à Antigone, il y en a pour tous les goûts à Momix.


MOMIX, Mardi 5 février. 10h45. LES REVES DE SIDONIE KOULLEURE. Un accueil feutré, une yourte, et une histoire de fées. Des fées qui veillent sur chacun si on sait leur ouvrir le coeur. Julie Serpinet joue les entremetteuses entre le monde de l'invisible (qui le devient tout à coup) et les tout petits assis sur leur coussin. Sur les murs, dans les cadres, d'étranges silhouettes virevoltent. Le canevas est le même mais chaque séance vit sa vie selon l'humeur de la conteuse et de son public. Intéressant... même si la magie ne me semble pas avoir vraiment pris lors de la séance à laquelle j'ai assisté. Et surtout une question : en fin de compte, que veut-on faire passer comme idées dans les petites têtes à travers ce spectacle ? La réponse ne me semble pas évidente.

14h30. LE GRAND BAZAR du Weepers Circus. Cinq musiciens talentueux, qui n'ont rien de jeunes débutants, se font plaisir en délirant intelligemment devant des jeunes spectateurs complices et conquis. Rien de vraiment neuf mais une bonne humeur, une qualité musicale, une variété des mises en place, une alternance des reprises au goût du jour de vieilles chansons pour enfants et de compositions originales... qui font de cette petite heure un bon moment de bonne humeur et de détente. Les cinq compères se donnent à fond, n'ont pas vraiment peur du ridicule, mais ne côtoient jamais le mauvais goût. Chaque chanson est en soi pratiquement un petit sketch avec éléments de costume, et tout. Ne le dites à personne mais... j'ai aimé ça. C'était mon heure de régression piagetienne. 



19h00. RISK par L'interlude Théâtre Oratorio. J'étais partagé durant le spectacle. D'une part j'avoue en avoir un peu assez de ces spectacles qui inventorient les malheurs de l'adolescent qui a, forcément, des rapports pourris avec sa famille, avec ses condisciples et plus généralement avec sa propre existence. Surtout quand cela tourne au confessionnal systématique. C'est un peu ce que propose le texte de John Retallack. D'autre part, la mise en scène et le jeu m'ont plutôt séduit. Avec le recul, j'ai l'impression que ce spectacle coup de poing doit parler aux spectateurs de l'âge des personnages qui sont joués sur scène. Et aux parents aussi. Sans doute une possibilité de dialogue à travers le verre grossissant... ce qui serait plutôt un beau résultat. 

Mercredi 6. 10h00. GUYI GUYI, par le Periferia Teatro (Espagne). Le vilain petit canard revisité avec un certain décalage. Un bon rythme, des marionnettes sympas... C'est plaisant, sans relief particulier, un rien moralisateur mais ça ne mange pas de pain. Pour une première approche à partir de 3 ans, pourquoi pas ?



11h00. Réunion de travail avec la direction de Momix. L'aventure continue.

15h00. LE POP UP CIRCUS par le Théâtre de l'Articule. Un grand livre qui s'ouvre sur l'univers du cirque. Du théâtre de papier presque à l'ancienne, un rien désuet mais très soigné. Un rythme de narration qui convient bien aux tout petits, juste ce qu'il faut d'humour et un savoir-communiquer indéniable : ce spectacle d'un genre particulier plait au public prioritairement visé et aux parents, indéniablement.

17h00. On filme. Interview pour un document en préparation sur les jeunes au théâtre.

19h00. ANTIGONE par la Cie Sac à dos (Belgique). Je l'avais vu à la création à Huy, je l'ai revu avec grand plaisir ici. Le spectacle a pris de la bouteille et est d'une grande efficacité pour mettre à l'honneur le sacrifice de la rebelle Antigone et requestionner le sens du pouvoir absolu. De quoi renvoyer ensuite à la lecture de différentes adaptations de la tragédie. Très beau succès auprès du public présent, jeunes et adultes confondus.

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