lundi 22 juillet 2013

LA PORTE DU NON RETOUR

Si vous n'avez pas envie d'être bousculé(e), n'y allez pas !

Avec LA PORTE DU NON RETOUR, Philippe Ducros plonge au plus profond de la déshumanité. Pas celle qu'il a lue dans les livres, non. Celle qu'il a touchée du doigt en RDC (mais aussi ailleurs dans le monde) en allant à la rencontre de ceux qui n'ont plus rien aujourd'hui, et qu'on essaie pourtant encore de voler. 
On se met un petit casque sur les oreilles, on pousse sur le numéro un et on regarde fixement les photos... ou on ferme les yeux. Elles n'ont rien d'illustratif et le texte est davantage un voyage intérieur. Mais quelle puissance, quelle poétique de la misère, de la recherche au quotidien d'un bout de pain qui fera office de repas, d'un bout de lettre qui fera office d'éducation, d'un bout de poudre blanche qui fera office de médicament. 

C'EST du théâtre. Un théâtre qui se joue dans le cerveau de chacun, au rythme de chacun. Horriblement magnifique. On ne sort pas indemne mais on se sent plus humain. 
Je regarde la jeune étudiante qui a suivi le parcours à peu près au même rythme que moi. Sans un mot on se salue d'un léger sourire qui veut dire "moi aussi, ça ma bouleversé !" On se rassure comme on peut...
Il me faudra encore de longues minutes avant de respirer un bon coup et me replonger dans la fournaise avignonnaise. 

Merci Philippe pour ce coup de poing salutaire... 
Et merci, chère Klervi, dont la voix résonne encore dans mon oreille émue à plus d'un titre.

Jusqu'au 26 juillet à l'ECOLE D'ART d'Avignon dans le IN. On vient à n'importe quelle heure entre 13 et 18h, on paie 5 euros et on voyage pendant une heure...

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