jeudi 13 août 2009

50 ans pour le Festival de SPA

Cinquante ans, ça se fête évidemment ! C'est l'âge vénérable du Festival de Spa. Un très beau (et intéressant) ouvrage de Philip Tirard marque l'événement. Il évoque successivement les trois grandes périodes : Les années National, la vitrine du théâtre belge et le festival de création. Pour quelqu'un qui a suivi comme moi, de près ou de loin, ce rendez-vous annuel, il s'agit-là d'une mine incomparable de souvenirs.

Pour marquer le lancement de l'édition 2009, j'ai vu ce soir deux spectacles : en matinée Trois vieilles, du chilien Alejandro Jodorowsky, magnifiquement porté à la scène par Jean-Michel d'Hoop et son équipe de comédiens. Ces trois horribles vieilles (marionnettes "habitées") décrivent à merveille la déchéance d'une société bourgeoise qui ne vit plus que d'expédients, au point de se compromettre avec la publicité la plus plate pour préserver les maigres apparences encore à sa portée. La lecture politique de l'oeuvre est particulièrement puissante, mais le spectacle accroche aussi au premier degré par son humour et son dynamisme. Avant une "chute" qui révèle une situation encore bien plus sordide qu'on ne pouvait l'imaginer.

Le deuxième spectacle, lui, était dû à la plume de Jean-François Viot. Sur la route de Montalcino, une querelle philosophico-scientifique sur fond de Bing Bang, doit beaucoup aux bons mots de l'auteur, mais aussi à la mise en scène d'Olivier Leborgne et au jeu des deux "brûleurs de planches" que sont François Sikivie et Alexandre von Sivers. Le tout est plaisant à suivre et devrait toucher un large public.
Belle soirée donc.
Viendront dans les prochains jours deux textes de notre catalogue écrits par Geneviève Damas et Jean-Pierre Dopagne.

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