dimanche 25 juillet 2010

Encore trois spectacles de qualité !

Ça y est ! A débuté la course contre la montre pour voir les spectacles que j'ai pointé et que j'ai reporté à la dernière semaine de festival. Avec la frustration de savoir que je ne verrai pas tout, de toute façon.

J'ai fait la connaissance d'Isabelle Starkier en invitant un spectacle d'appartement dans les locaux des éditions à Carnières : 25 m² pour mettre le plateau et une trentaine de spectateurs ! C'était... en 1987 ou quelque part par là. Depuis, je suis son travail au gré des rencontres et des festivals. Elle met en scène cette année, aux Halles, une pièce d'un auteur australien (Timothy Daly) qu'elle défend en France depuis quelques années déjà.
RICHARD III (OU PRESQUE) est un huis-clos tenant à la fois du théâtre dans le théâtre et du polar. Servie par deux comédiens y mettant toute leur énergie (ce n'est pas peu dire), on passe du rire à l'émotion en quelques secondes en essayant tant bien que mal de ne pas perdre les repères que l'auteur s'amusent à brouiller. Gai, tonique, intelligent... au point que l'éditeur Emile (qui n'est jamais loin du spectateur) n'a cessé de se dire que le texte était sans doute suffisant riche que pour accepter d'autres points de vue de mise en scène et d'interprétation. A expérimenter.

J'ai déjà vu plusieurs version du BUREAU NATIONAL DES ALLOGENES de Stanislas Cotton, pièce que nous avons publiée en 2002. Celle qui est présentée à Avignon cette année est originale par l'utilisation de la musique et la mise en chanson de plusieurs parties du texte. L'effet est surprenant sans modifier l'impact du texte : le drame est toujours présent et la deuxième partie tout aussi émouvante que dans d'autres créations. Le public semble surpris de ce récit éclaté en deux mais finalement comprend tout lorsque les deux morceaux sont remis ensemble. A conseiller pour déclencher le débat sans avoir l'air d'y toucher.

J'aime le travail de mise en scène de Michel Cochet, mais je ne l'avais jamais vu à l'oeuvre dans un cabaret de chansons. Il faut dire qu'il ne s'agit pas de n'importe quel cabaret puisqu'il est consacré aux textes et chansons de Brigitte Fontaine. IL ETAIT UNE FOIS PAS DEUX m'a  non seulement rappelé avec nostalgie un récital de cette grande dame auquel j'avais assisté... disons voici 15 ans, mais m'a fait découvrir des aspects moins connus de son oeuvre. Car ce ne sont pas les textes les plus célébrés qui sont interprétés par Sylvie Gravagna et son musicien Ruben. Une belle voix avec ce rien de fragilité qui fait toute la différence, une variété d'histoires (pas si innocentres qu'elles peuvent en avoir l'air) à nous raconter en allant d'un style à l'autre, d'un ton à l'autre... voilà une heure qui passe (trop) vite, qui nous donne envie de réécouter l'original(e), mais aussi de découvrir Sylvie dans d'autres répertoires, elle que nous avions déjà appréciée comme comédienne dans HOMME POUR HOMME (voir ce blog).

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