dimanche 3 février 2013

De la nostalgie des premiers souvenirs à un (autre) Poucet qui décoiffe !

10h00. LE VILLAGE DES PETITES BOUCLES. Revoici Mami Chan et son looper (voir la veille) pour ce qui est annoncé comme un concert pop pour trois ans et plus. Inutile de dire que je n'ai pas été plus convaincu que la veille. Je n'insisterai donc pas... papapapapa pipipipipi yonyonyonyonyon !

11h00. J'anime la présentation du nouveau projet de la compagnie bien connue FLASH MARIONNETTES. Ismaïl Safwan et Corine Linden nous détaillent QUATRE MYTHES QUATRE AUTEURS, spectacle basé sur des formes courtes écrites par Philippe Dorin, Karin Serres, Lise Martin et Patrice Muller. Ils nous annoncent aussi leur décision de faire de cette production le premier volet d'un BOUQUET FINAL qui devrait clôturer, en 2015, le parcours créatif de la compagnie. Décision surprenante mais visiblement mûrie, qui mettra ainsi fin à un parcours de plus de 30 ans jalonné de grands moments de partage avec le public...

14h00. POPUP par Le Vivat Théâtre. Un spectacle présenté comme une invitation à plonger dans le monde des rêves en explorant un "popup". Pour les non-initiés, il s'agit d'un livre qui, à chaque fois qu'on tourne une page, fait surgir des objets en trois dimensions astucieusement pliés. Et c'est bien de cela qu'il s'agit avec ce livre géant plutôt bien conçu. Sauf que... ça s'arrête là. Chaque tableau est une fin en soi mais n'a pas l'heur de provoquer ni une émotion, ni un intérêt particulier pour ce que ça pourrait raconter. A part l'aspect esthétique, j'avoue ne pas avoir vu l'intérêt... Et dans ce cas, l'attitude des enfants ne m'a pas convaincu du contraire. Dommage !

15h00. LOOP par la Cie Tro-Héol. J'aime cette compagnie. Surtout parce que ses spectacles véhiculent un propos lisible à plusieurs degrés, mais toujours fort. MON PERE, MA GUERRE (texte publié chez Lansman) en était un exemple particulièrement significatif. Je n'ai hélas pas retrouvé cette caractéristique prégnante dans ce voyage au coeur du Big Bang. On nous parle de machine à voyager dans le rêve, l'espace et le temps. Je n'y ai pas cru un seul instant. Et les questions que j'ai entendue à la sortie de la part des jeunes présents me font croire que je n'étais pas le seul. A souligner quand même la belle réalisation technique. Comme il s'agissait d'une création, j'essayerai de revoir le spectacle plus tard car je fais confiance à cette équipe.




16h00. LA GRENOUILLE AU FOND DU PUITS CROIT QUE LE CIEL EST ROND par Vélo Théâtre. Une compagnie originale qui propose généralement des spectacles davantage impressionnistes que narratifs, dans des scénographies inhabituelles, voire insolites. Celui-ci n'échappe pas à la règle. Accueil original, découverte progressive d'une étrange exposition consacrée aux souvenirs de Monsieur Brin d'Avoine, qui possédait 400 maisons mais en fait recherchait dans chacune d'elle la seule qui ait jamais compté à sa yeux : la toute première. Nostalgie d'un passé peuplé d'objets, de rites, de rencontres, de souvenirs ancrés au plus profond de chacun. Que reste-t-il en nous de ces lieux où nous avons forgé nos premiers repères ? Au vestiaire le rationnel et le récit objectif ! Il faut laisser courir son imagination et sa sensibilité pour mériter ce spectacle. Si, comme on le dit, les jeunes spectateurs ont plus de facilités à le faire, alors je fais encore partie de cette catégorie. Car j'ai marché à fond.



17h30. POUCET POUR LES GRANDS par le Travelling Théâtre. Là, aucune surprise pour moi puisque j'ai publié le texte (finaliste du Prix Annick Lansman) et animé la présentation du projet à Momix 2012. La question était donc : comment l'auteur, Gilles Granouillet, allait-il s'effacer derrière le metteur en scène... Gilles Granouillet. Je n'ai pas été déçu. On est ici dans un forme plus conventionnelle de théâtre, mais qu'est-ce que ça fait du bien de voir qu'on peut encore raconter par le jeu des comédiens, sans avoir recours à des artifices. Un petit Poucet de plus, certes, mais vu à travers une autre lorgnette puisque les personnages principaux (la cadette des petites ogresses et Poucet) vont s'ingénier à changer le cours de l'histoire écrite dans les livres pour que la première sauve sa peau et le deuxième se libère de sa situation précaire. Avec au bout ce qui pourrait bien ressembler à de l'amour. C'est vif, enjoué, burlesque, tendre aussi parfois, notamment à travers le personnage ambigu de la mère... qui comprend son homme malade tout en tentant de protéger le bonheur de ses filles et la vie de ses visiteurs d'un soir...


Un petit salut aux jeunes comédiens de cette aventure, Heidi, Grégoire, Léopoldine et Clémentine. Le hasard fait que j'en avais croisé certains lors d'une activité avec l'école de Saint-Etienne du temps de Jean-Claude Berutti. Toujours sympa de les retrouver dans la vie professionnelle.

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