MELI'MOME A REIMS

Me voici à Reims pour le festival MELI'MOME cher à Joël Simon. D'abord et avant tout pour voir la nouvelle création de la compagnie québécoise Cas Public, GOLD. Un spectacle de danse qui s'adresse à des tout petits (à partir de 4/5 ans). Il s'agit d'une production qui vient à peine de naître. Elle n'a donc pas encore la maturité de "Variations S" dont beaucoup vantent les mérites, ce qui ne m'a pas empêché de l'apprécier. Conçu sous forme de courtes séquences qui se suivent à un rythme étonnant, le spectacle tente de se renouveller sans cesse dans la forme tandis que Bach règne en maître notamment sous les doigts de l'inimitable Glenn Gould. L'attention soutenue des enfants en fait foi : le spectacle d'Hélène Blackburn fait mouche à coup sûr. Reste à le roder.

Après le spectacle, une intéressante rencontre a permis à la chorégraphe de s'expliquer sur certains choix et préciser son projet. Y assistaient notamment les membres des deux stages en cours dans le cadre du festival.

L'après-midi, j'ai vu "Voyages en ville invisible" par le Théâtre de l'Arpenteur. Inspiré de loin par le texte d'Italo Calvino, "Le città invisibili", ce spectacle impressionniste se subdivise en plusieurs parties dans lesquelles la scénographie joue un rôle important. Souvenir d'une rue, d'une cité, qui reviennent au retour d'un long voyage. Heureux qui a vécu jeune quelque part et qui en a gardé des bribes de souvenirs et d'émotion. J'ai peine à me positionner mais je pense que ce spectacle m'a au moins permis de me plonger dans une sorte de rêve intérieur salutaire. Ce n'est déjà pas mal !!!

En fin d'après-midi, j'ai passé un long moment avec les stagiaires de ACT'5, un cycle professionnel national pour les programmateurs jeune public. Nous avons parlé de la maison d'édition mais aussi du TARMAC à Paris où je suis conseiller, des activités de l'association théâtre-éducation Promotion Théâtre, du projet de carnet "Accompagner des jeunes au théâtre" qui je coordonne, etc. Une belle rencontre, intéressante de part et d'autre, qui s'est prolongée pour certains sur une terrasse avec une bière de printemps... et quelques bouquins Lansman en main. Ou comment joindre l'utile à l'agréable. :O)