- Tu me conseilles quoi comme spectacle dans le off ?
Question cent fois entendue depuis le début du festival, cette année comme toutes les autres années.
Et je réponds volontiers, avec sincérité.
Si possible en fonction de ce que je sais de mon interlocuteur.
Et je me plante visiblement tout aussi régulièrement.
J'ai vu hier un spectacle que j'avais beaucoup aimé la création. J'ai tout autant été touché que la première fois.
Et cinq personnes à qui je l'avais conseillé et qui l'ont vu ensemble m'ont dit poliment : bof !
Avec des arguments différents bien sûr.
Rebelote (ou presque) pour un autre spectacle en soirée.
J'ai plusieurs lectures de ces divergences.
Ou je suis gâteux et je m'esbaudis devant rien...
(ce qui est fort possible)
Ou j'ai vraiment des goûts singuliers difficiles à partager...
(Ce qui est certain)
Ou j'ai encore une faculté d'étonnement et de coups de coeur non cartésiens.
(Ce dont je m'honore)
Quand j'entre dans une salle, j'essaie de laisser mes préjugés au vestiaire.
J'essaie de ne pas traîner comme un boulet UNE conception du théâtre.
J'essaie de me convaincre d'avance que je ne vais pas voir LE spectacle de ma vie.
J'essaie d'entrer dans le projet pour ce qu'il est et non de comparer au spectacle IDEAL que j'aimerais voir un jour.
Je n'attends pas le Grand Soir tous les soirs.
Rares sont les spectacles où j'ai l'impression de perdre mon temps.
Ceci ne me semble pas anodin.
Si j'étais programmateur - je l'ai été - et que je ne choisissais que les spectacles qui me font vraiment bondir d'enthousiasme, ma programmation serait mince et ne toucherait qu'une frange de spectateurs.
J'y incluerais donc certainement des projets dont je reconnais la qualité et la cohérence, même si je ne les partage pas au fond de moi.
Mais il est certain que j'y incluerais aussi des productions "à risque" parce que si la divergence n'est pas une qualité en soit, elle fait partie intégrante du devoir du programmeur de bousculer (un peu) les habitudes.
Alors, il faut voir quoi à Avignon cette année ?
Plus trop envie de répondre.
Mais vive le théâtre quand même !
Question cent fois entendue depuis le début du festival, cette année comme toutes les autres années.
Et je réponds volontiers, avec sincérité.
Si possible en fonction de ce que je sais de mon interlocuteur.
Et je me plante visiblement tout aussi régulièrement.
J'ai vu hier un spectacle que j'avais beaucoup aimé la création. J'ai tout autant été touché que la première fois.
Et cinq personnes à qui je l'avais conseillé et qui l'ont vu ensemble m'ont dit poliment : bof !
Avec des arguments différents bien sûr.
Rebelote (ou presque) pour un autre spectacle en soirée.
J'ai plusieurs lectures de ces divergences.
Ou je suis gâteux et je m'esbaudis devant rien...
(ce qui est fort possible)
Ou j'ai vraiment des goûts singuliers difficiles à partager...
(Ce qui est certain)
Ou j'ai encore une faculté d'étonnement et de coups de coeur non cartésiens.
(Ce dont je m'honore)
Quand j'entre dans une salle, j'essaie de laisser mes préjugés au vestiaire.
J'essaie de ne pas traîner comme un boulet UNE conception du théâtre.
J'essaie de me convaincre d'avance que je ne vais pas voir LE spectacle de ma vie.
J'essaie d'entrer dans le projet pour ce qu'il est et non de comparer au spectacle IDEAL que j'aimerais voir un jour.
Je n'attends pas le Grand Soir tous les soirs.
Rares sont les spectacles où j'ai l'impression de perdre mon temps.
Ceci ne me semble pas anodin.
Si j'étais programmateur - je l'ai été - et que je ne choisissais que les spectacles qui me font vraiment bondir d'enthousiasme, ma programmation serait mince et ne toucherait qu'une frange de spectateurs.
J'y incluerais donc certainement des projets dont je reconnais la qualité et la cohérence, même si je ne les partage pas au fond de moi.
Mais il est certain que j'y incluerais aussi des productions "à risque" parce que si la divergence n'est pas une qualité en soit, elle fait partie intégrante du devoir du programmeur de bousculer (un peu) les habitudes.
Alors, il faut voir quoi à Avignon cette année ?
Plus trop envie de répondre.
Mais vive le théâtre quand même !
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