Ainsi donc, me voilà en Avignon. Je pourrais me contenter des 1220 spectacles annoncés dans le OFF. Mais non, un peu maso, je veux aussi aller dans le IN et aider comme chaque année un certain nombre de collègues belges et québécois à obtenir des places. J'ai donc commencé en juin mon chemin de croix le premier jour d'ouverture des réservations par internet. Pratiquement plus rien n'était disponible. J'ai réalisé un PDF de toutes les pages consultées ! Pas grave, j'irai sur place car je sais que des quotas sont répartis entre les différents modes de vente.
Je me présente donc ce matin. Pratiquement rien à proposer aux dates qui arrangent ceux qui m'ont demandé de les aider (entre parenthèse du beau linge qu'on serait très heureux d'accueillir ailleurs). Ici, non.
- Il y a déjà tant de beau linge, Monsieur.
Finalement quelques places me conviennent quand même.
- Ah vous voulez des places professionnelles ? Prouvez-moi que vous êtes un pro.
- Euh... j'ai 35 ans de festival. 1967 la première fois. Vos parents n'étaient sans doute pas nés que j'y étais déjà. Je ne sais que vous dire. Je suis un éditeur de théâtre un peu connu, conseiller pour plusieurs théâtres et festivals en France et en Belgique, personne ressource pour Wallonie-Bruxelles international, expert à la Commission internationale du théâtre francophone...
- Oui mais il me faut une attestation.
- Ah ! Vous voulez que je me signe une attestation comme quoi je bien un pro ?
- Non, pas vous, quelqu'un d'autre, votre directeur.
- Mais je suis le directeur !
- C'est pas prévu.
- Bon d'accord, je les prends. Et pour les autres spectacles ?
- Vous pouvez aller voir sur internet, ce n'est pas le même lot et on a peut-être remis des places en circulation.
- Merci madame. Sachez que je ne vous reproche rien à vous. Vous respectez les consignes mais aimablement, sans doute par crainte de retrouver mon corps désespéré pendu à une branche d'un des arbres débonnaires du cloître Saint-Louis. Je sens que si vous le pouviez, vous feriez quelque chose pour moi et mes amis.
Et finalement elle le fait, en catimini, après l'intervention d'un responsable, toujours très aimable je tiens à le souligner, qui m'explique comment m'y prendre l'an prochain. Me voilà rassuré : il n'est pas tout à fait nécessaire d'avoir l'appui du président de la République pour avoir des places dans le IN.
- Bon d'accord, je les prends. Et pour les autres spectacles ?
- Vous pouvez aller voir sur internet, ce n'est pas le même lot et on a peut-être remis des places en circulation.
- Merci madame. Sachez que je ne vous reproche rien à vous. Vous respectez les consignes mais aimablement, sans doute par crainte de retrouver mon corps désespéré pendu à une branche d'un des arbres débonnaires du cloître Saint-Louis. Je sens que si vous le pouviez, vous feriez quelque chose pour moi et mes amis.
Et finalement elle le fait, en catimini, après l'intervention d'un responsable, toujours très aimable je tiens à le souligner, qui m'explique comment m'y prendre l'an prochain. Me voilà rassuré : il n'est pas tout à fait nécessaire d'avoir l'appui du président de la République pour avoir des places dans le IN.
Je rentre donc fébrile et... constate qu'il n'y a pas plus de nouvelles places disponibles aux dates qui me conviennent (ainsi qu'à mes collègues) que de cheveux sur mon crâne.
Bon ben... je leur dirai d'aller dans le OFF !
Avignon, je t'aime !
PS : Deux amis "bien placés" dans des filières parallèles me cherchent des places ; ça va s'arranger en partie. Merci, les amis. Et tant pis pour le quidam qui aime le théâtre et se retrouve le bec dans l'eau. N'avait qu'à avoir des amis, lui aussi.
PS : Deux amis "bien placés" dans des filières parallèles me cherchent des places ; ça va s'arranger en partie. Merci, les amis. Et tant pis pour le quidam qui aime le théâtre et se retrouve le bec dans l'eau. N'avait qu'à avoir des amis, lui aussi.
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