Oups ! On ne sort pas indemne de ce spectacle. Quel coup de poing ! Mais aussi quelle brillante et puissante proposition artistique pour nous parler de l'enfance "kidnappée". Par les "méchants" sans doute mais aussi par les "gentils" qui créent un tel carcan de peur(s) autour de la vie qu'ils poussent enfants et adolescents à se réfugier dans leurs propres cauchemars pour fuir la pression du monde réel, que ce soit la famille ou l'école.
J'avais pourtant lu le texte de Fabrice Murgia, sorti comme un beau diable de la boîte de l'anonymat avec cette première pièce (publiée chez nous dans la collection Hayez&Lansman). Sa mise en scène est soufflante, bouleversante, remuante, et les trois jeunes comédiens qui nous livrent ses mots le font avec une extraordinaire énergie.
Oui, le monde dont on nous parle est sombre, violent, oppressant... mais telle est la vie aussi pour des milliers de jeunes qui passent sous nos fenêtres sans que nous les remarquions. Sauf quand il est trop tard. Truffée d'allusions à des faits de société plus ou moins récents, l'histoire m'a fait l'effet d'un uppercut qui m'a mis au tapis pour le 10 fatidique... et bien au-delà.
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